Archives de la catégorie nos lecteurs ont aimé

Jeumont : « nos lecteurs ont aimé » (#88)

L’ENRAGÉ
de Sorj CHALANDON

Thèmes : enfance malheureuse ; bagne pour enfants ; violence ; années 30 ; Belle-Ile-en-Mer ; marins-pêcheurs ; bienveillance ; rédemption

Chacun ou presque connaît Belle-Ile-en-Mer comme destination de vacances. Mais peu savent qu’elle abritait autrefois une colonie pénitentiaire pour enfants et adolescents depuis 1902. C’est l’histoire de l’un d’entre eux que nous conte ici l’auteur. Il s’appelle  Jules Bonneau, il a 13 ans. Ses camarades et les surveillants le surnomment La Teigne. C’est lui l’enragé, abandonné par sa mère, son père alcoolique et ses grands-parents. Les brimades, les coups, la faim et la soif, les sévices corporels, tous subissent la violence des surveillants. De cet enfer, cinquante-six d’entre eux s’enfuient un soir d’août 1934 et se dispersent sur l’île. On propose vingt francs aux habitants pour les livrer à la police. Même les touristes se mettent aussi à les rechercher. Sur les 56 fuyards, 55 sont retrouvés. Jules a la chance de tomber sur Ronan, un marin généreux et bienveillant qui le fait passer pour son neveu et l’embauche dans son équipe de pêcheurs de sardine. Ronan et son épouse Sophie (par ailleurs infirmière au centre de détention) essaient d’apprivoiser Jules, empreint de violence et de révolte. Mais dans l’entourage les gens parlent. Le beau-frère de Sophie est trop curieux. Qui ou quoi pourrait encore sauver Jules, surtout après avoir entendu les paroles d’un célèbre poète qui était présent sur l’île à cette période-là et qui a tiré un poème du drame humain vécu par des enfants derrière les murs du bagne.

Un roman bouleversant et déchirant qui ne s’oublie pas. Sorj Chalandon décrit avec ce qu’il y a de plus profond et de plus authentique en lui une terrible histoire teintée d’humanisme et ce, malgré la montée du fascisme qui gronde à cette période de notre histoire.

…me voilà coincé, au nord d’une île de dix-sept kilomètres de long et neuf de large. Les seuls chiffres que j’ai retenus en cours de géographie. Prisonnier de l’océan avec un orphelin de 13 ans qui me prend pour son copain, son père, sa mère, toutes ces épaules qu’il n’a jamais eue

Evelyne

« L’Enragé » de Sorj CHALANDON – Grasset – 416 pages

Pas de commentaire

Jeumont : nos lecteurs ont aimé (#87)

LORSQUE LE DERNIER ARBRE
de Michael CHRISTIE

Thèmes : Canada ; forêts ; déforestation ; descendance familiale ; roman social et écologique

Un vagabond qui enlève un nourrisson pour le sauver. Une fumerie d’opium où se réfugie le traqueur du vagabond. Une ferme qui offre repas et livres aux plus démunis. Des millions d’arbres abattus. Un menuisier-charpentier qui chute gravement d’un échafaudage. Une femme qui défie les engins coupeurs d’arbres en versant du sucre dans les moteurs. Un Irlandais qui récite des poèmes à la demande d’un magnat du bois. Des érables, des pins majestueux plusieurs fois centenaires. Une île préservée au Canada, et enfin des touristes pour qui la visite de cette île devient essentielle avant que tout ne s’arrête…

Plongez dans cette vaste et intense fresque familiale à tiroirs où chaque personnage compte autant que les cernes qui s’accumulent dans chaque arbre. Une lecture inoubliable.

C’est étrange qu’il suffise d’acheter la terre où un pin d’Oregon de soixante mètres de haut enrobé dans une écorce de trente centimètre est enraciné pour avoir le droit de le détruire à jamais. Et le plus étrange, c’est qu’il n’y a personne pour vous en empêcher

Evelyne

« Lorsque le dernier arbre » de Michael CHRISTIE – Albin Michel – 589 pages

 

Pas de commentaire

Jeumont : nos lecteurs ont aimé (#86)

CINQ PETITS INDIENS
de Michelle GOOD

Thèmes : peuple indien ; identité ; école religieuse ; abus

En Colombie britannique, dans les années 60, cinq enfants de la communauté indienne sont enlevés à leur famille par les autorités de l’époque, religieuse et politique, avec l’accord du gouvernement canadien. L’objectif étant de les « civiliser » pour annihiler leur culture et leur langue. Ils ont été abusés et maltraités, beaucoup sont morts ou disparus. C’est l’histoire de 5 d’entre eux que l’autrice raconte dans ce roman choral. Agés de 6 à 16 ans, Maisie, Clara, Lucy, Kenny et Howie vivent ou survivent à Vancouver entre prostitution, drogue et petits boulots…                                                                                       
Un roman poignant écrit par Michelle Good dont la mère a elle-même vécu l’enfer dans l’une de ces écoles.

Ma mère m’a saisi par la main et s’est précipitée vers la porte de derrière, mais l’homme avait déjà bondi sur elle. Elle est tombée tandis que le policier m’attrapait puis me hissait sur son épaule avant de se diriger vers la porte. Ma mère s’est élancée derrière lui, alors que ma tante implorait le prêtre qui marchait vers la voiture. Il m’a fait asseoir sur la banquette arrière, et aussitôt le prêtre s’est glissé à côté de moi, formant un mur entre ma mère et moi.

Evelyne

« Cinq Petits Indiens » de Michelle GOOD – Editions du Seuil – 347 pages

Pas de commentaire

Jeumont : nos lecteurs ont aimé (#85)

LE CRÉPUSCULE DES LICORNES
de Julie GIRARD

Thèmes : New-York ; start-up ; journaliste ; musique ; physique quantique ; économie mondiale (premier roman)

Journaliste de presse spécialisée en nouvelles technologies et chargée des questions éthiques, Eleonore est mariée à Zack, créateur de start-up, celles qu’on appelle des « licornes », entreprises évaluées à plus de 1 milliard de dollars. Ensemble ils ont une petite fille, Zoé.
Eleonore a grandi en France dans les Alpes puis a migré aux Etats-Unis. Elle est nostalgique de son premier grand amour, Victor, un pianiste de renommée internationale et pense à lui quand rien ne va dans son couple. Zack est investi à plein temps dans son travail, c’est un jeune loup ambitieux capable de tout pour valoriser son ego. Pour les besoins d’un article sur la physique quantique, Eleonore rencontre Juergen, un physicien âgé et désabusé par le vide de son existence et les requins économistes qui l’entourent. Ce dernier a mis au point une puce à implanter dans le cerveau humain pour révolutionner les modes de pensées. Zack est sur la liste des implantés…
Tout va très vite dans ce milieu new-yorkais bouillonnant, les personnage pensent avoir une prise sur ce qui les entoure, comme le monde culturel, le milieu scientifique, leur amis, mais en réalité tout paraît surfait et superficiel. Dans ce monde aseptisé, Eleonore lutte malgré elle pour fuir cet univers.

Sur Instagram et Tik Tok, la première nécessité en dehors des seins siliconés, était le luxe. Et il n’y avait pas que les prix des sacs Chanel et des prothèses mammaires qui s’envolaient, le nombre d’influenceurs aussi. Le taux de chômage atteignait des records. A défaut d’emploi, les chômeurs passaient le plus clair de leur temps sur les réseaux sociaux. Le nombre de micro-entrepreneurs explosait. La plupart finissaient livreurs chez Amazon mais, entre-temps, ils tentaient le tout pour le tout.

Evelyne

« Le Crépuscule des licornes » de Julie GIRARD – Gallimard – 283 pages

 

Pas de commentaire

Jeumont : nos lecteurs ont aimé (#84)

CECI N’EST PAS UN FAIT DIVERS
de Philippe BESSON

Au téléphone, un jeune homme de 19 ans apprend par Léa, sa petite sœur de 13 ans, que leur père vient de tuer leur mère. Aussitôt il se rend sur les lieux du drame à Blanquefort en Gironde où les gendarmes, prévenus, prennent l’affaire en mains. Alors que le frère et la sœur affrontent une immense peine, des questions vont surgir.  D’infimes détails reviennent en mémoire et le fils s’interroge. Personne n’a rien vu venir ? Léa, qui a assisté au drame est totalement traumatisée. Cependant, alors que son frère éprouve une haine absolue envers son père, Léa est plus partagée. Son père reste son père, même s’il a tué sa mère. Et comment survivre après cette perte ? Comment affronter la vie quotidienne, le regard des autres ? Ce drame épouvantable, en écho avec l’actualité, décrit avec minutie le mécanisme implacable d’un homme jaloux amené à commettre l’irréparable sur son épouse.

Et c’est ainsi que j’ai fini par comprendre que mon père n’était pas seulement un être terrifié à l’idée d’être abandonné et qui compensait par de la rage, il était aussi, peut-être avant tout, ce qu’on nomme un pervers narcissique.

Evelyne

« Ceci n’est pas un fait divers » de Philippe BESSON – Julliard – 203 pages

Pas de commentaire

Jeumont: nos lecteurs ont aimé (#83)

MON ACROBATE
de Cécile PIVOT

Thèmes : parents/enfant ; deuil ; reconstruction

Comment accepter l’inacceptable ? Un drame absolu est à l’origine de la séparation du couple que forment Izia et Etienne. Leur fille Zoé, 8 ans, est morte dans des circonstances dramatiques (renversée et tuée par un chauffard ivre). Depuis, Etienne, prof de philosophie, quitte l’appartement parisien pour la campagne marseillaise et Izia se réfugie dans la chambre de sa fille en proie aux souvenirs et à une incommensurable tristesse. Puis un jour en écoutant distraitement une émission de radio où un auditeur confie qu’après la mort d’un être cher, le plus difficile a été de vider l’appartement, Izia se découvre un projet. Elle qui était illustratrice pour une maison d’édition décide de proposer ses services à des gens qui ont besoin d’être conseillés pour débarrasser le domicile de leur défunt. Le bouche à oreilles fonctionne, les clients se succèdent, si bien qu’elle doit embaucher Samuel, un jeune homme curieux et un peu décalé. Très vite ils rencontrent toutes sortes de gens, les plus inattendus dans ces circonstances. Plus le temps passe, et plus Izia se rend compte que les souvenirs de Zoé s’effacent petit à petit et alors qu’elle a toujours fui la pitié des autres, elle aspire au lent travail de reconstruction qui commence enfin et comprend qu’elle doit prendre ses distances avec les morts.

Cécile Pivot nous livre ici une histoire profondément triste, bouleversante et émouvante.

La mort et l’oubli s’installaient peu à peu dans la chambre de Zoé et je n’y pouvais rien. Ils salissaient tout, n’avaient aucune pitié. Ils ne me laisseraient pas faire. Ils finiraient par transformer sa chambre en mausolée.

Evelyne

« Mon acrobate » de Cécile PIVOT – Calmann-Lévy – 251 pages

Pas de commentaire

Jeumont : nos lecteurs ont aimé (#82)

LES MARES-NOIRES
de Jonathan GAUDET

Thèmes : Québec ; centrale nucléaire ; accident ; mère/fille

Les Mares-Noires, c’est le nom d’un village québécois jadis habité par les Indiens. Désormais les habitants vivent dans cette zone, polluée par les nombreuses usines, dont une centrale nucléaire nouvellement implantée. Une jeune mère entend un jour à la radio qu’une explosion s’y est produite. Affolée, elle tente d’en apprendre davantage en téléphonant, mais on lui signifie que son mari est bloqué avec son équipe au cœur de la centrale dans un endroit sensible. Elle hurle, dévastée, et son cri résonne dans la forêt… Elle reste seule avec son bébé…

Plus tard, Catherine a refait sa vie et le bébé est devenue une adolescente rebelle et arrogante. Le drame survenu il y a treize ans semble éloigné et pourtant des ombres planent encore, faisant éclater les silences et les secrets.

Peu d’actions pour ce roman noir inhabituel, à l’atmosphère très pesante où la nature domine et enveloppe les drames humains. Mais le lecteur ira de surprise en surprise et aura peut-être un indice en lisant le tout début de l’histoire.

Evelyne

« Les Mares-Noires » de Jonathan GAUDET – Belfond – 176 pages

Pas de commentaire

Jeumont : « nos lecteurs ont aimé » (#81)

« Le monde après nous »
de Rumaan ALAM

Thèmes : couples ; différences ; nature ; peur ; monde

Un couple blanc de la classe américaine moyenne, Amanda et Clay, passe ses vacances dans une luxueuse villa de Long Island. Archie, leur adolescent et Rose, leur fille de 13 ans profitent avec leurs parents de la superbe piscine et de la nature environnante peuplée d’animaux sauvages. Merci Airbnb !     Une fois leurs affaires rangées, le frigo rempli à ras-bord de nourriture et leur repas partagé, chacun se retrouve avec ses pensées et ses instincts pas toujours avouables. Le deuxième jour des vacances, quand on frappe à leur porte, ils ouvrent avec méfiance et sont stupéfaits d’apprendre que de sont les riches propriétaires noirs de la villa qui ont fui leur appartement new-yorkais à cause du black-out. D’ailleurs tout le monde déplore l’absence totale de communication via la télé et Internet. Leurs téléphones portables ne sont plus d’aucune utilité. Clay et Amanda accueillent -ou se sentent obligés d’accueillir- le couple qui vient les importuner, mais ont-ils le choix ? Alors qu’une cohabitation improbable se met en place, un Bruit énorme et inquiétant retentit à l’extérieur, peut-être une bombe ? Mais personne n’en sait rien et la tension monte d’un cran.

L’auteur nous livre une étude de mœurs au scalpel de quatre adultes et deux adolescents que tout oppose et qui pourtant vont devoir s’unir quand les évènements inquiétants  s’enchaînent. Un huis-clos qui ne laissera aucun repos au lecteur.

Évidemment, ils n’avaient jamais entendu rien de tel. On n’entendait pas ce genre de bruit, on le vivait, on le subissait, on y survivait, on en était témoin. On pouvait raisonnablement affirmer que leurs vies s’étaient scindées en deux : la période d’avant le Bruit, et la période d’après. C’était un bruit, mais aussi une confirmation. Il s’était passé quelque chose, quelque chose se produisait, c’était en cours, ce Bruit était la confirmation tout en demeurant un mystère.

« Le monde après nous » de Rumaan ALAM – Seuil – 297 pages

Pas de commentaire

Jeumont : nos lecteurs ont aimé (#80)

« Pourquoi pas la vie »
de Coline PIERRÉ

Thèmes : poétesse ; création ; suicide ; introspection ; vie ; maternité ; féminisme ; Angleterre ; années 60

Derrière ce titre enjoué se cache un drame, celui de la poétesse américaine Sylvia Plath morte en 1963. Dans l’ombre de Ted Hughes, son mari également poète, elle éprouve des difficultés à percer dans le milieu littéraire alors que Ted est unanimement reconnu comme l’un des plus grands poètes de sa génération. « grâce à son statut d’homme » pense amèrement Sylvia. Elle peine à concilier maternité, création, répondre aux normes de la société et son besoin d’indépendance. Alors qu’elle était étudiante à l’université, elle séjourne brièvement en unité psychiatrique après une première tentative de suicide. Puis elle se marie avec Ted, deux enfants naissent de cette union, ils s’installent en Angleterre. Sylvia découvre que Ted a une liaison, ce qui va faire resurgir son mal de vivre incurable et de nouveau le suicide s’impose à elle.

Sylvia Plath s’est suicidée en 1963 alors qu’elle avait à peine 30 ans. L’auteur imagine ici une fiction dans laquelle Sylvia a réchappé à la mort et trouve un nouveau désir de vivre en se libérant du joug masculin.

Dans l’Angleterre des Sixties où les Beatles et les Rolling Stones commencent à apparaître sur les scènes londoniennes, Sylvia s’affirme dans son rôle de romancière, poétesse, créatrice, mère attentionnée. Malgré la noirceur du propos, un roman tendre et jubilatoire sur une icône féministe des années 60.

J’ai l’impression que j’apprends à faire du vélo sans roulettes. C’est à la fois grisant et effrayant. Je touche du doigt une liberté nouvelle, mais je ne suis pas sûre de vraiment savoir me maintenir en équilibre. Et surtout, je n’arrête pas de me demander : et si je me cassais la figure ? Et si subitement je ne savais plus faire, plus exister seule ?

« Pourquoi pas la vie » de Coline PIERRÉ – L’Iconoclaste – 391 pages

Pas de commentaire

Jeumont : « nos lecteurs ont aimé  » (#79)

« Hamnet »
de Maggie O’FARRELL

La perte d’un enfant au XVIè siècle, au sein d’une famille anglaise. Cet enfant n’est pas n’importe qui. D’abord c’est le frère jumeau de Judith, une petite fille qui ressemble trait pour trait à son frère. Beaucoup de gens les confondent. De quoi est mort ce petit garçon ? De la peste, véhiculée par des rats. C’est le début d’une épidémie. Si au départ c’est la petite jumelle qui en est atteinte, c’est pourtant son frère qui en mourra. Judith s’en sortira indemne. Leur mère, Agnès, est pourtant grande connaisseuse des plantes qui guérissent. Les villageois font souvent appel à ses remèdes pour soigner leurs maux.  Agnès a toujours gardé l’habitude d’errer dans la nature et a le don d’observer les âmes et d’anticiper les événements. Mais jamais elle n’aurait pu croire en la disparition de son fils. Son mari, le père de ses enfants est presque toujours absent de la maison. Il est revenu trop tard après la mort du petit garçon. Ses affaires le mènent trop souvent à Londres où il crée et joue des pièces de théâtre qui connaissent de plus en plus de succès. Cet homme n’est jamais nommé dans ce livre, c’est William Shakespeare. Son fils s’appelait Hamnet, (proche d’Hamlet, titre d’une de ses plus célèbres oeuvres).

Mon appréciation : une écriture sensible et romanesque pour décrire les liens qui unissent le frère et la soeur, le deuil impossible du couple atypique formé par Agnès une mère aimante et proche de la nature, et son mari lettré, jugé improductif par son père artisan gantier et colérique.

Agnès cligne des yeux. Elle se trouve bien là, dans le théâtre de son mari, où le spectacle  va commencer. Deux acteurs se tiennent sur la scène en bois, discutent entre eux comme si personne ne les regardait, comme s’ils étaient parfaitement seuls… Tout à coup, les acteurs parlent d’une vision qu’ils redoutent. Agnès comprend soudain. Ce dont ces hommes discutent, ce qu’ils cherchent, ce qu’ils attendent est une apparition, un fantôme. Ils le veulent et le craignent en même temps.

« Hamnet » de Maggie O’FARRELL – Belfond éditions – 368 pages

Pas de commentaire