Jeumont : nos lecteurs ont aimé (#80)


« Pourquoi pas la vie »
de Coline PIERRÉ

Thèmes : poétesse ; création ; suicide ; introspection ; vie ; maternité ; féminisme ; Angleterre ; années 60

Derrière ce titre enjoué se cache un drame, celui de la poétesse américaine Sylvia Plath morte en 1963. Dans l’ombre de Ted Hughes, son mari également poète, elle éprouve des difficultés à percer dans le milieu littéraire alors que Ted est unanimement reconnu comme l’un des plus grands poètes de sa génération. « grâce à son statut d’homme » pense amèrement Sylvia. Elle peine à concilier maternité, création, répondre aux normes de la société et son besoin d’indépendance. Alors qu’elle était étudiante à l’université, elle séjourne brièvement en unité psychiatrique après une première tentative de suicide. Puis elle se marie avec Ted, deux enfants naissent de cette union, ils s’installent en Angleterre. Sylvia découvre que Ted a une liaison, ce qui va faire resurgir son mal de vivre incurable et de nouveau le suicide s’impose à elle.

Sylvia Plath s’est suicidée en 1963 alors qu’elle avait à peine 30 ans. L’auteur imagine ici une fiction dans laquelle Sylvia a réchappé à la mort et trouve un nouveau désir de vivre en se libérant du joug masculin.

Dans l’Angleterre des Sixties où les Beatles et les Rolling Stones commencent à apparaître sur les scènes londoniennes, Sylvia s’affirme dans son rôle de romancière, poétesse, créatrice, mère attentionnée. Malgré la noirceur du propos, un roman tendre et jubilatoire sur une icône féministe des années 60.

J’ai l’impression que j’apprends à faire du vélo sans roulettes. C’est à la fois grisant et effrayant. Je touche du doigt une liberté nouvelle, mais je ne suis pas sûre de vraiment savoir me maintenir en équilibre. Et surtout, je n’arrête pas de me demander : et si je me cassais la figure ? Et si subitement je ne savais plus faire, plus exister seule ?

« Pourquoi pas la vie » de Coline PIERRÉ – L’Iconoclaste – 391 pages

Les commentaires sont fermés.